Versos de Rainer Maria Rilke
(1875-1926) de "Les roses",
(IV) En une Seule Fleur
C’est pourtant nous qui t’avons proposé
de remplir ton calice.
Enchantée de cet artifice,
ton abondance l’avait osé.
de remplir ton calice.
Enchantée de cet artifice,
ton abondance l’avait osé.
Tu étais assez riche, pour devenir cent fois toi-même
en une seule fleur;
c’est l’état de celui qui aime …
Mais tu n’a pas pensé ailleurs.
(XII) Contre qui, Rose
Contre qui, rose,
avez-vous adopté ces épines?
Votre joie trop fine
vous a-t-elle forcée
de devenir cette chose armée?
Mais de qui vous protège
cette arme exagérée?
Combien d’ennemis vous ai-je enlevés
qui ne la craignent point!
Au contraire, d’été en automne
vous blessez les soins
qu’on vous donne.
cette arme exagérée?
Combien d’ennemis vous ai-je enlevés
qui ne la craignent point!
Au contraire, d’été en automne
vous blessez les soins
qu’on vous donne.
(VIII) De ton Rêve trop Plein
De ton rêve trop plein,
fleur en dedans nombreuse,
mouillée comme une pleureuse,
tu te penches sur le matin.
Tes douces forces qui dorment,
dans un désir incertain,
développent ces tendres formes
entre joues et seins.
Piano en "Dirait-on": Morten Lauridsen
(XI) La Rose Complète
J’ai une telle conscience de ton
être, rose complète,
que mon consentement te confond
avec mon coeur en fête.
Je te respire comme si tu étais,
rose, toute la vie,
et je me sens l’ami parfait
d’une telle amie.
(V) Dirait-on
Abandon entouré d’abandon,
tendresse touchant aux tendresses…
C’est ton intérieur qui sans cesse
se caresse, dirait-on;
se caresse en soi-même,
par son prope reflet éclairé.
Ainsi tu inventes le thème
du Narcisse exaucé.
Rainer Maria Rilke, fue un poeta y novelista austro-germano nacido en Praga en 1875.
Su infancia transcurrió en un medio familiar lleno de conflictos. En 1896,
tras abandonar la escuela militar por problemas de salud, tomó cursos de
literatura, historia del arte y filosofía en las Universidades de Munich y
Berlín. Dedicado de lleno a la literatura, viajó por varios países de
Europa, trabó amistad con importantes intelectuales y sostuvo tormentosos
romances que nunca llenaron sus expectativas. Cuando fijó la residencia en
Paris en 1902, ya era reconocido como el más importante escritor en lengua
alemana. Allí publicó obras importantes como "Nuevos poemas" 1907,
"Réquiem" 1909, y la novela "Los cuadernos de Malte Laurids
Brigge" 1910.
La primera guerra mundial lo sorprendió en Munich donde se vio obligado a
prestar servicios como oficinista. En 1919 logró establecerse en Suiza y
terminó las famosas creaciones "Elegías de Duino", "Los sonetos a
Orfeo",
"Gong" 1924 y "Mausoleo" 1926.
Víctima de leucemia, falleció en Suiza en diciembre de 1926.
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